Les violences conjugales sont une forme d’abus où une personne utilise la force physique, émotionnelle, sexuelle ou financière pour contrôler sa partenaire au sein d’une relation. Pour vous aider à sortir de ce cercle infernal, vous pouvez demande une aide d’urgence à la CAF.
Quelle aide d’urgence et pour qui ?
- L’aide peut être une aide financière, un hébergement d’urgence, un accompagnement psychologique…
- La Caf verse l’aide financière d’urgence à la personne victime de violences conjugales pour l’aider à s’éloigner physiquement de l’auteur des violences et pour faire face aux dépenses immédiates en attendant de trouver des solutions durables.
- Femme ou homme, victime de violences conjugales, en cours de séparation ou non, avec ou sans enfant à charge et quelles que soient vos ressources. L’aide financière se présente sous forme d’une aide non remboursable ou d’un prêt sans intérêt. L’auteur des violences pourra être condamné à rembourser le prêt à la place de la victime.
Comment demander l’aide ?
Pour remplir la demande en ligne vous devez :
- avoir un document datant de moins de 12 mois au moment de la demande et attestant des violences (dépôt de plainte, ordonnance de protection ou signalement…)
- Etre en situation régulière sur le territoire français (hors visa de tourisme).
Quel montant ? Quand est-ce versé ?
Le montant de cette aide calculé en fonction de vos ressources et du nombre d’enfants à charge de moins de 21 ans est de 240 € minimum. Cette aide est versée en 1 fois, dans un délai de 3 à 5 jours.
- Exemple : une personne avec 03 enfants à charge de moins de 21 ans et dont les ressources sont inférieures ou égales à la moitié du SMIC net (soient 690 € par mois) pourra percevoir une aide de 1337 € : demandez l’aide d’urgence
Les types de violence conjugales :
- Les violences physiques : coups, blessures, mutilations et peuvent mener au décès de la victime.
- Les violences psychologiques : insultes, des humiliations, des menaces, du chantage, du contrôle excessif, négligence…
- Les violences sexuelles : viol, séquestration, prostitution forcée, atteintes sexuelles sur mineur (que la victime soit ou non consentante).
- Les violences économiques peuvent prendre la forme de privation de ressources, de contrôle des finances, ou encore de chantage financier et peuvent se traduire par le contrôle des finances du couple, le refus de payer les factures, la confiscation des cartes bancaires, etc. Elles peuvent empêcher la victime de quitter son conjoint violent ou de se reconstruire.
Les violences conjugales sont punies par la loi.
Le(la) responsable de ces violences peut être condamné(e) à une peine de prison, à une amende, ou à l’interdiction de se rapprocher de la victime.
- Si vous êtes témoin de violences conjugales, signalez-les aux autorités. Vous pouvez contacter la police, la gendarmerie ou le 17.
- Si vous connaissez une victime de violences conjugales, encouragez-la à demander de l’aide. Vous pouvez lui donner les coordonnées du 3919, le numéro national d’aide aux victimes, ou des associations spécialisées dans la lutte contre les violences conjugales.
- Liste des associations qui peuvent aider les victimes de violences conjugales.
Quelques conseils pour aider la victime :
- Soyez à l’écoute. Laissez la victime s’exprimer et ne la jugez pas
- Montrez votre soutien. Faites-lui savoir que vous êtes là pour elle et que vous la croyez
- Donnez-lui des informations. Informez-la de ses droits et des ressources disponibles pour l’aider
- Aidez-la à trouver de l’aide. Accompagnez-la dans ses démarches, si elle le souhaite
- Soyez discret(e) pour ne pas aggraver la situation et permettre à la victime de trouver la solution adéquate pour sortir de ce cercle vicieux
Les facteurs de risque de violences conjugales peuvent être individuels, sociaux ou relationnels :
- Les facteurs individuels : faible niveau d’éducation, consommation excessive d’alcool ou de drogues, troubles de la personnalité, (psychopathie ou la paranoïa)…
- Les facteurs relationnels : relation de dépendance affective, relation de domination, relation conflictuelle…
- Les facteurs sociaux : inégalités entre les sexes, pauvreté, chômage…