L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière versée par la CAF ou la MSA. Elle vise à garantir un minimum de ressources aux personnes dans l’incapacité durable de travailler en raison d’un handicap.
Mais quelles sont les maladies reconnues pour bénéficier de l’AAH ? Cet article vous propose un panorama des pathologies fréquentes ouvrant droit à l’AAH, ainsi que les démarches à suivre pour déposer une demande.

Conditions d’éligibilité à l’AAH : taux d’incapacité et critères MDPH
Avant d’évoquer les maladies, il est essentiel de comprendre que l’attribution de l’AAH repose principalement sur le taux d’incapacité, et non simplement sur le nom d’une pathologie.
Ce taux est évalué par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Il existe deux cas de figure pour accéder à l’AAH :
- Taux d’incapacité ≥ 80 % : l’AAH peut être accordée sans autre condition.
- Taux d’incapacité entre 50 % et 79 % : la personne doit justifier d’une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi, reconnue par la MDPH.
Besoin de Conseils ?
Un conseiller spécialisé en formalités administratives répond à vos questions tous les jours de 08 h à 21 h sans interruption au 0891 035 250 (0,80 cts/min+prix appel).
Quelles sont les maladies reconnues pour bénéficier de l’AAH ?
De nombreuses pathologies physiques, mentales ou chroniques peuvent générer une incapacité suffisante pour ouvrir droit à l’AAH. Voici les principales catégories de maladies éligibles à l’AAH.
1. Troubles psychiques et maladies mentales
Les maladies psychiatriques peuvent affecter durablement la vie sociale et professionnelle. Les plus souvent reconnues par la MDPH sont :
- Schizophrénie
- Dépression sévère ou dépression chronique
- Troubles bipolaires
- TOC sévères (troubles obsessionnels compulsifs)
- Troubles du spectre autistique (TSA)
2. Maladies neurologiques invalidantes
Certaines atteintes du système nerveux provoquent des troubles moteurs ou cognitifs majeurs :
- Sclérose en plaques (SEP)
- Épilepsie sévère
- Maladie de Parkinson
- Maladie d’Alzheimer (formes précoces)
3. Handicaps physiques reconnus par la MDPH
Les maladies chroniques ou dégénératives suivantes peuvent limiter l’autonomie et justifier l’attribution de l’AAH :
- Polyarthrite rhumatoïde évolutive
- Myopathies et dystrophies musculaires
- Paraplégie ou tétraplégie
- Séquelles graves d’un AVC
4. Maladies chroniques ou maladies rares
D’autres pathologies, souvent invisibles mais invalidantes, peuvent également être prises en compte :
- Mucoviscidose
- Fibromyalgie (si le caractère invalidant est reconnu)
- Lupus érythémateux disséminé
- Diabète sévère avec complications lourdes
L’essentiel à retenir sur l’AAH et les maladies concernées
Il n’existe pas de liste officielle unique des maladies éligibles ouvrant droit à l’AAH. Tout repose sur l’évaluation personnalisée menée par la MDPH, qui prend en compte :
- L’impact de la maladie sur la vie quotidienne
- Le niveau d’autonomie
- La capacité à accéder à un emploi ou à en conserver un
Ainsi, deux personnes atteintes de la même pathologie peuvent recevoir des décisions différentes, selon l’intensité de leurs symptômes et leur contexte personnel.
Comment faire une demande d’AAH ?
Pour bénéficier de l’Allocation aux Adultes Handicapés, voici les étapes à suivre :
- Remplir un dossier auprès de la MDPH de votre département
- Joindre un certificat médical récent (moins de 6 mois)
- Ajouter tout justificatif utile : bilans médicaux, comptes-rendus spécialisés, attestations, etc.
La Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) examinera votre situation et décidera de l’attribution de l’AAH, ainsi que de sa durée.

Suivez sur les réseaux sociaux, partagez nos articles, commentez-les ! Vous voulez que l’on traite d’un sujet d’actualité administrative ? Faites-nous en part !